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Les caratéristiques d’une maison BBC

Le Vitrage

Les pertes thermiques par le vitrage, représentent de l’ordre de 13% des déperditions totales. Il est donc utile de bien choisir son vitrage, mais aussi la menuiserie, et de porter un soin particulier à leur mise en oeuvre. 
Idéalement, une maison BBC devrait disposer d’une surface vitrée correspondant à 17% de la surface au sol. Leur répartition pour optimiser les bienfaits du soleil, devrait être de 40% des surfaces vitrées au sud et 20% à l’est, l’ouest et nord. Dans la limite du possible diminuer au maximum la surface vitrée au nord.
La qualité du verre est devenu primordiale, car elle doit correspondre à de nombreux critères de qualité tels que : laisser une grande luminosité, bénéficier d’un haut pouvoir d’isolation thermique, phonique, antichoc, voir anti effraction.
D’autre part, la transmission énergétique pour le verre n’est pas la même, suivant s’il s’agit de l’énergie calorifique ou de l’énergie solaire. L’énergie calorifique étant une onde longue, le vitrage devra bénéficier des propriétés lui permettant d’avoir un vitrage faiblement émissif, en disposant d’un revêtement d’oxyde métallique, permettant à l’habitation, en hiver, de garder sa chaleur. Par contre, L’énergie solaire étant une onde courte, elle pénètrera bien dans la maison aux intersaisons et en hiver.
C’est pour cette raison qu’il faudra s’en protéger en été. Tenant compte de ces considérations, un double vitrage 4/16/4 ou 4/20/4, lame d’argon, semble être la meilleure des solutions pour quasiment l’ensemble de la France.

Les Menuiseries

Dans le cadre du respect des normes BBC, les menuiseries extérieures en PVC sans plomb, ou en aluminium à rupture de pont thermique lorsque les baies vitrées sont de grande taille semble le mieux approprié.
En effet, le bois étant un matériau vivant avec un taux d’humidité d’au moins 15%, le risque en séchant, est que l’étanchéité de la fenêtre ne soit plus optimale. 

Le Chauffe-eau thermodynamique

Parmi les nombreuses solutions de production d’eau chaude disponible, le chauffe-eau thermodynamique commence à se développer. Ce système proche du fonctionnement de la pompe à chaleur, a en effet, l’avantage de permettre d’importantes économies d’énergie et d’être adapté à la nouvelle règlementation des maisons BBC. Basé sur le principe de l’aérothermie, le chauffe-eau thermodynamique représente une solution d’avenir pour produire de l’eau chaude sanitaire en faisant des économies et en préservant l’environnement.
A la pointe des nouvelles technologies liées au confort thermique, l’aérothermie permet de récupérer les calories présentes naturellement dans l’air pour produire de la chaleur. C’est donc une source d’énergie gratuite, inépuisable et non polluante que le chauffe-eau thermodynamique utilise pour fournir de l’eau chaude sanitaire !
C’est un appareil, tout en un regroupant le chauffe-eau et la pompe à chaleur, qui est facile à installer et très pratique à utiliser au quotidien.
Principe de fonctionnement du chauffe-eau thermodynamique : L’air ambiant*, aspiré par le ventilateur (1), réchauffe le fluide frigorigène gazeux dans l’évaporateur(2) Le fluide passe ensuite dans le compresseur (3) où sa température augmente encore. Dans le condenseur (4), le fluide cède ses calories à l’eau du ballon. Il se refroidit et passe de l’état gazeux à l’état liquide. Le détendeur (5) amorce le passage du fluide de l’état liquide à l’état gazeux et permet au fluide de recommencer un nouveau cycle dans l’évaporateur. L’appoint électrique (6) se déclenche uniquement en cas de besoin. 
* air ambiant non chauffé

Le Chauffe-eau solaire

Les systèmes de chauffe-eau solaire sont aujourd’hui extrêmement performants, même si on peut regretter que leur rendement maximum soit l’été, période où l’on en a le moins besoin. Le système consiste à récupérer la chaleur du soleil en faisant circuler de l’eau froide additionnée d’antigel dans un circuit fermé, que l’on fait passer par un capteur solaire placé sur le toit de préférence orienté plein sud. Le circuit primaire composé d’eau additionnée d’antigel s’échauffe en passant par les tubes du capteur et se dirige vers le ballon de stockage ou il restitue les calories solaires à un échangeur thermique placé dans le ballon.
Le liquide primaire, alors refroidi, repart vers les capteurs pour se chauffer, le ballon stocke ainsi de l’eau chaude. Cette eau chaude, qui sera utilisée pour vos besoins, sera alors remplacée par de l’eau froide du réseau, réchauffée sur le même principe.
La circulation peut se faire, soit de façon naturelle, soit de façon forcée. Dans le premier cas, le liquide caloporteur circule grâce à sa différence de densité avec l’eau du ballon (tant qu’il est plus chaud, il est moins dense, et s’élève donc naturellement). Dans le second cas, une petite pompe électrique, le circulateur, met en mouvement le liquide caloporteur quand il est plus chaud que l’eau sanitaire du ballon.
En cas de grosses périodes défavorables en terme d’ensoleillement, il est toujours bon d’avoir une solution de secours. Le ballon est donc équipé d’un dispositif d’appoint qui prend le relais en cas de besoin (cela peut être une résistance électrique ou un serpentin relié à une chaudière).

La Géothermie

En France, la température moyenne au niveau du sol est en général de 10°C à 14°C et l’accroissement de la température en fonction de la profondeur est en moyenne de 4°C tous les 100 m. La géothermie est une énergie renouvelable, écologique et disponible à volonté, puisqu’elle est naturellement présente dans le sous-sol. L’exploitation de cette énergie nécessite la mise en oeuvre de pompes à chaleur pour prélever cette chaleur à basse température et pour l’augmenter à une température suffisante pour le chauffage d’habitations.

Le principe de la géothermie réside dans le captage des calories naturellement stockés dans le sol que l’on amènera à un plancher chauffant par l’intermédiaire d’une pompe à chaleur.Dans le cadre d’un captage de calorie horizontal, il faudra prévoir pour une maison de 100m² environ 150 à 200m² de surface de captage dans le sol enterré à 80 à100 cm. En effet on prévoit 1.5 à 2 fois la surface à chauffer, lorsqu’on installe un plancher basse température.

Dans le cadre d’un captage de calories verticales, on implantera une sonde composée de deux tubes verticaux parallèles. La mise en place nécessite peu d’espace et s’adapte parfaitement aux petites surfaces. Néanmoins le coût, compte tenue du forage, est plus onéreux.

D’autre part, le chauffage par plancher basse température a l’avantage d’un confort homogène puisque diffusé par rayonnement sous forme de chaleur douce. De plus, il ne rejette aucun gaz, ni dioxyde de souffre, ni d’oxyde d’azote dans l’atmosphère, ce qui en fait une énergie propre contrairement au fioul, gaz et charbon. Il est à noter que la géothermie est indépendante de la météorologie, ce qui permet, quelque soit le temps et toute l’année, de bénéficier de chauffage et d’eau chaude sanitaire.

Aérothermie

Une pompe à chaleur aérothermique capte les calories présentes naturellement contenues dans l’air et grâce à un compresseur, les porte à une température plus élevée qu’elle diffuse ensuite dans la maison. La pompe fonctionne à l’électricité, mais elle consomme peu et permet d’économiser jusqu’à 60 % sur une facture de chauffage. Cette chaleur peut être restituée de deux façons :

  • En propulsant de l’air : on parle de pompe à chaleur air-air
  • En chauffant de l’eau : pompe à chaleur air-eau

Pour fonctionner, les pompes à chaleur utilisent les calories contenues dans l’air ambiant.
Les capteurs sont regroupés dans une ou plusieurs “bornes” adossées au mur ou placées dans votre jardin.
Il existe des pompes à chaleur :

  • Air/air: la pompe à chaleur est reliée à des ventilo-convecteurs qui brassent l’air frais de la pièce, le réchauffe, avant de le pulser à nouveau dans l’habitation.
  • Air/eau : la pompe chauffe de l’eau qui ensuite circule dans un plancher chauffant ou des radiateurs. La pompe à chaleur aérothermique capte les calories dans l’air ambiant, le rendement est par conséquent dépendant de la température extérieure ce qui aura pour conséquence, que plus l’air est froid, moins les pompes sont performantes. En dessous d’un certain seuil de température (variable, selon les machines, de + 3 à -20 °C), le système perd en efficacité. Dans ce cas, une résistance électrique prend le relais de la PAC (pompe à chaleur). Il peut être alors nécessaire de recourir à un chauffage d’appoint

Le Poêle à pellet ou granule

Le poêle à granules est un poêle à bois utilisant comme combustible des granulés de bois ou pellets (appellation anglaise de granulés). Ce dernier a l’avantage d’être calibré, séché et d’un rendement calorifique important.
Le bois est une énergie renouvelable qui contribue à la lutte contre l’effet de serre. En effet, il limite le réchauffement climatique, puisqu’il recycle dans l’atmosphère le gaz carbonique qui est absorbé par les forêts.
D’autre part, le bois est un combustible économiquement intéressant, puisqu’il n’est pas soumis aux fluctuations des cours internationaux, des monnaies et des carburants. En tant qu’énergie propre, son emploi ne sera pas concerné par l’écotaxe sur l’énergie. De plus, il permet à la filière bois, une excellente valorisation de ce sous produit et déchet, et participe de fait, à la gestion et entretien rationnel des forêts.
Pour les particuliers, le combustible bois utilisé sera principalement des granules de bois, fabriqué par sciure compressée à haute pression avec de la vapeur d’eau, en cylindre de bois de 6 à 9mmm.